L’histoire du Burundi est jalonnée de périodes de violences sur fonds de rivalités ethniques depuis son indépendance de la Belgique en 1962. Des massacres en 1965, 1972, 1988, 1991 et 1993 ont conduit à la mort de centaines de milliers de personnes, et ont poussé un grand nombre d’habitants à se déplacer à 35 l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Signalons également que la paix au Burundi est conditionnée par la paix dans la Région, spécialement au Rwanda et en RDC. Cependant, l’histoire du Burundi a connu également une expérience dans la résolution pacifique des conflits grâces aux négociations et au dialogue entre les belligérants. En effet, entre 1994 et 2005, plusieurs séries de négociations de paix ont été entamées. Trois accords majeurs contenant des dispositions en faveur du partage du pouvoir ont été signés et, en 2000, l’accord de paix d’Arusha a été signé entre le gouvernement et plusieurs partis politiques et groupes rebelles.
Les crises répétitives ont beaucoup affecté les jeunes qui sont victimes ou acteurs, au regard des violences enregistrées depuis avril 2015 à ce jour. Ces violences sont généralement accompagnées d’une radicalisation des parties engagées au conflit, qui tendent à privilégier l’utilisation de la force plutôt que le dialogue pour trouver une solution.
Une tendance à l’intolérance et à la discrimination se fait souvent remarquer dans le
langage utilisé par les hommes politiques et dans différents cercles de la société, spécialement en période électorale.
Ainsi, le Burundi peut être fier d’une culture de la paix bâtie à travers les années de conflit et de dialogue les diverses parties prenantes au conflit.
C’est ainsi que les partenaires au projet ont développé ce projet pour justement Contribuer à la consolidation de la paix et la réconciliation au Burundi et dans la Région des Grands-Lacs .
